Titre de l'ouvrage : La
Vérité
                            Sous titre : Les
         Annales du Disque-monde, vol. 26 
                            Auteur (s) : Terry 
  Pratchett
                            Éditeur : L'Atalante,
         2005
                            Nombre de pages : 431
       pages
                            Mots clés : Presse,
information, journalisme, racisme 
                            Genre littéraire : Fantasy
                            Présentation de l'ouvrage : 
                            
Monsieur des Mots, fils d'une des plus grandes familles
    d 'Ankh-Morpok, mais aussi fils indigne de son père, le Seigneur des Mots n'a aucun but dans
  la vie. Il n'a qu'une passion, les mots, les livres, l'écriture. Cela
  lui permet de survivre quand même, dans une ville où un crayon
  est assimilé à un outil de haute technologie, les mots à de
  la magie, mais sans son pouvoir. En prime, il est affublé d'une tare,
celle de respecter la Vérité. 
Des nains décident de transformer
  le plomb en or par l'intermédiaire
    des lettres mobiles d'une presse, au grand détriment de la Guilde des
    Graveurs. Monsieur des Mots, dont l'une des occupations est d'envoyer à quelques
    personnalités une feuille d'information les rencontre, et toute sa vie
    va en être transformée. Celle d’Ankh-Morpork aussi, qui
    voit naître un nouveau pouvoir, celui de la presse, avec tout ce qui
    va autour : journalistes d'investigation, presse "populaire", presse à scandale... 
Un petit passage parmi tant d’autres. 
- “ Oui monseigneur, il peut, dit monsieur Biaiseux. Malheureusement.
  Le droit à la libre expression est une belle et ancienne tradition morporkienne ” 
- Grand dieux, c’est vrai ? 
- Oui, monseigneur. 
- Comment a-t-elle réussi à survivre, celle-là ? 
- Je ne saurais dire, monseigneur, répondit
Biaiseux. 
Toute personne,
  toute institution doit rendre des comptes à quelqu'un.
  Mais la presse, à qui doit-elle en rendre ? À la Vérité,
  celle avec un “ V ” majuscule ? Sous quelle forme peut-elle
  demander ces comptes. Lorsque pour le journaliste, l'important est que la vérité soit
  vraie au moins jusqu'à la prochaine édition, où sont les
  limites ? Un écueil sur lequel va buter le commissaire Vimaire, ainsi
  que certains puissants. 
Voilà de quoi s'est occupé Terry Pratchett
  dans ce vingt sixième
  volume des Annales. On ne sortira de Ankh-Morpork que par la porte des sémaphores
  apparus dans le volume précédent. Parce que même si un
  mensonge a le temps de faire le tour du monde avant que la vérité enfile
  ses chaussures, l'information...il n'y a pas besoin d'aller bien loin pour
  l'inventer, lui donner vie le temps de quelques heures. 
On retrouve avec toujours le même plaisir le Guet, le Patricien, quelques
  participations de J'm'tranche la gorge, Monsieur Lépingle et Monsieur
  Tulipe, deux tueurs psychopathes, mais professionnels, la cour des miracles
  avec Ron l'Infect. Voilà pour les humains, bien que donner ce qualificatif à Ron
  l'Infect porte à caution. Du côté non humain, Maître
  Biaiseux, un zombie, avocat véreux à souhait, tout aussi protégé par
  la Loi que Monsieur des Mots par la Liberté de la presse. Gaspode, le
  chien qui parle, des nains, le capitaine Carotte..., à moitié nain,
  si si…, un loup garou, enfin une, de temps en temps humaine, un iconographe
  vampire repenti qui a là choisi un métier bien dangereux... et
  toute la population multiraciale de cette ville cosmopolite qu'est Ankh-Morpork.
  Un terrain parfait pour évoquer un des sujets sous-marins de ce volume,
  le racisme, l'ostracisme, la xénophobie. 
Ce n'est pas l'un des volumes
  qui m'a fait le plus rire. Mais le récit
  garde son mordant, son accroche avec notre réalité, et son délire
  organisé. Un futur volume pourrait bien traiter de la télévision
  et de ses talk-shows, ses émissions de divertissement. Sans oublier
  son public. Terry Pratchett arrive à montrer les défauts humains,
  mais sans aucun cours de morale. Et là, c’est toujours un exploit.
  On se reconnaît, on reconnaît ses voisins, ses connaissances dans
  la population d’ Ankh-Morpork, mais c’est un constat sans reproche,
  juste un peu triste, ou très énervé, mais jamais accusateur.
  Terry Pratchett sait qu’il fait partie de ceux dont il parle. Qu’il
  est aussi humain. Je crois que là est aussi une des magies de l’auteur. 
Comme d’habitude, tous mes remerciements à l’écrivain, à son
  traducteur Patrick Couton, et à Josh Kirby qui sait si bien, en une
  couverture colorée résumer quatre cents pages.
                            Prix : Atalante
     : 16,25 €
                            Avis personnel : 




                            Auteur du résumé : Dilvich